Bonne fête les Acadiens!


Dany Marquis

Drapeau de l'AcadieUne grande partie de nos clients sont des Acadiens.  De la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick.  Et pour être en contact avec cette culture de façon quotidienne, je considère que celle-ci m’apporte beaucoup de positif.  Pardonnez-moi la généralisation mais force et bonne humeur sont des traits de caractères communs parmi les gens que je côtoie.  Ce sont aussi de fervents buveurs de café pour qui la socialisation est un sport national.  Un Acadien, ça jase!

Notez que je ne suis pas historien et que je suis loin d’être un expert en la matière.  Et même si cette fête souligne aujourd'hui la force et la bonne humeur des Acadiens, pour moi, on peut y voir dans l'ombre la tentative de nettoyage ethnique des Britanniques de 1755.

Et cette année, ils feront encore du bruit, lors du tintamarre annuel, pour s’affirmer, pour souligner leur présence, plus de deux siècles après une mort annoncée.  Et la fête sera empreinte de positif et de regard vers l’avenir.  Un avenir surtout voué à la protection du français au Nouveau-Brunswick.  Car si vous voulez mon avis, la rivalité n’est pas disparue.  Les tentatives douces et sournoises d’assimilation sont encore nombreuses.   Et si les régions de la péninsule et du nord-ouest sont encore majoritairement francophones, les régions plus urbaines comme Moncton et Fredericton sont presque 100% anglophones.  Et plus le temps avance et plus le statut du Nouveau-Brunswick en tant que province bilingue devient un irritant administratif.

Il y a donc un déclin de la francophonie qui provoque un effet d'entraînement.  Il y a moins de personnes avec qui converser en français et de moins en moins de gens qui leur offrent des services en français.  La demande envers les gouvernements pour les soins de santé, les écoles et les services gouvernementaux est aussi réduite.

Il n'y a rien qui me met plus en beau fusil que de parler à quelqu’un en français et de me faire répondre en anglais.  Il m’arrive régulièrement de jouer à ce petit jeu subtil de qui flanchera en premier.  Je peux parler avec cette personne pendant plusieurs minutes de cette façon.  Si c’est un client, ça me fait plaisir de lui parler dans sa langue et je laisse tomber mes sensibilités.  Mais si c’est un fournisseur ou un service gouvernemental, je deviens impitoyable.

Le combat n’est donc pas terminé.  Et la culture d’assimilation toujours bien présente.

Ça serait tellement plus facile si on parlait tous anglais…

Voici un extrait d'un discours de l'abbé Marcel-François Richard, en 1881, qui a grandement influencé l'adoption d'une fête nationale :

« ... En effet, il me semble qu'un peuple qui, pendant plus d'un siècle d'épreuves et de persécutions, a su conserver sa religion, sa langue, ses coutumes et son autonomie, doit avoir acquis assez d'importance pour mériter qu'il adopte les moyens d'affirmer son existence d'une manière solennelle; et cela ne saurait se faire plus efficacement que par la célébration d'une fête nationale qui lui soit propre...

Car on estime que, sur une population totale évaluée entre 12 000 et 18 000 Acadiens en 1755, de 7 500 à 9 000 périrent entre 1755 et 1763, soit des effets de la déportation, soit en tentant d'y échapper.

Pour plus d'info sur la déportation

Ça me met en colère!  Une colère latente qui rejoint mes origines françaises et mon histoire du Québec.

Le français au Canada se meurt.

Et les Français de France qui se mettent à parler anglais pour être cool… 

Merci les Acadiens.

Merci de continuer le combat, merci de vous battre, de faire du bruit!

Mais surtout merci de boire de notre café!!!!!!!

Dans un esprit de fête, je vous laisse découvrir une petite chanson qui me met de bonne humeur et qui sonne.  Montez le son et goûtez l’accent et le violon!


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